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Question

Georges Duhamel, Article paru dans Mercure de France le 16 juin 1913. "Rien ne fait plus penser à une boutique de brocanteur que ce recueil de vers publié par M. Guillaume Apollinaire sous un titre à la fois simple et mystérieux: Alcools.
Je dis : boutique de brocanteur parce qu'il est venu échouer dans ce taudis une foule d'objets hétéroclites dont certains ont de la valeur, mais dont aucun n'est le produit de l'industrie du marchand même. C'est bien là une des caractéristiques de la brocante : elle revend, elle ne fabrique pas. Elle revend d'ailleurs parfois de curieuses choses ; il se peut qu'on trouve, dans ses étalages crasseux, une pierre de prix montée sur un clou. Tout cela vient de loin ; mais la pierre est agréable à voir. Pour le reste, c'est un assemblage de faux tableaux, de vêtements exotiques et rapiécés, d'accessoires pour bicyclettes et d'instruments d'hygiène privée. Une truculente et étourdissante variété tient lieu d'art, dans une assemblage des objets. C'est à peine si, par les trous d'une chasuble miteuse, on aperçoit le regard ironique et candide du marchand, qui tient à la fois du juif levantin, de l'Américian du Sud, du gentilhomme polonais et du facchino¹".

1- Facchino (ital) Portefaix, faquin, porteur de fardeau et au sens figuré, personne méprisable, malhonnête.

Quels sont les reproches que le critique adresse au recueil d'Apollinaire ? Quels exemples pouvez-vous choisir pour illustrer son propos?

Merci à ceux qui m’aideront !!!!​

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