Français

Question

DM de français
Texte:
La guerre à Bujumbura s'était intensifiée. Le nombre de victimes était devenu si important
que la situation au Burundi faisait désormais la une de l'actualité internationale.
Un matin, Papa a retrouvé le corps de Prothé dans le caniveau, devant chez Francis, criblé
de cailloux. Gino a dit que ce n'était qu'un boy, il ne comprenait pas pourquoi je pleurais.
Quand l'armée a attaqué Kamenge, on a perdu toute trace de Donatien. A-t-il lui aussi été
tué ? A-t-il fui le pays, comme tant d'autres, en file indienne, un matelas sur la tête, un
baluchon dans une main, ses enfants dans l'autre, simples fourmis dans les marées humaines
qui coulaient le long des routes et des pistes d'Afrique en cette fin de vingtième siècle ?
Un ministre envoyé par Paris est arrivé à Bujumbura avec deux avions de rapatriement pour
les ressortissants français. L'école a fermé du jour au lendemain. Papa nous a inscrits pour le
départ. Une famille d'accueil nous attendait, Ana et moi, là-bas, quelque part en France, à
neuf heures d'avion de notre impasse. Avant de partir, je suis retourné au Combi pour
récupérer le télescope et le rapporter à Madame Economopoulos. Au moment de me dire au
revoir, elle a filé vers sa bibliothèque et a déchiré une page d'un de ses livres. C'était un
poème. Elle aurait préféré le recopier, mais on n'avait plus le temps de recopier des poèmes.
Je devais partir. Elle m'a dit de garder ces mots en souvenir d'elle, que je les comprendrais
plus tard, dans quelques années. Même après avoir refermé son lourd portail, j'entendais
encore sa voix derrière moi me prodiguer d'intarissables conseils prends garde au froid,
veille sur tes jardins secrets, deviens riche de tes lectures, de tes rencontres, de tes amours,
n'oublie jamais d'où tu viens...
Quand on quitte un endroit, on prend le temps de dire au revoir aux gens, aux choses et aux
lieux qu'on a aimés. Je n'ai pas quitté le pays, je l'ai fui. J'ai laissé la porte grande ouverte
derrière moi et je suis parti, sans me retourner. Je me souviens simplement de la petite main
de Papa qui s'agitait au balcon de l'aéroport de Bujumbura.
Gael Faye, Petit pays, 2016.
I- Questions de compréhension
/20
1. A quel genre littéraire ce texte appartient-il ? Justifiez votre réponse avec trois indices
du texte. /2
2. Relevez deux temps verbaux qui correspondent à deux époques différentes. Expliquez à
quelle époque correspond chaque temps. /2
3. Quelle vision de la guerre Gael Faye donne-t-il dans les deux premiers paragraphes ?
Vous vous appuierez sur le lexique, les procédés d'écriture ainsi que sur les types de
phrase employés. /5
4.Expliquez avec vos mots les conseils donnés par Madame Economopoulos. Lequel est
le plus important selon vous ? /2
5. a. « Je n'ai pas quitté le pays, je l'ai fui. » 1.21: quelle différence faites-vous entre
quitter et fuir dans cet extrait ?
12
b. En vous appuyant sur le texte, justifiez le choix du verbe fuir. /3
6. Quels sentiments ce texte provoque-t-il ? Vous vous appuierez sur l'ensemble des
réponses précédentes pour répondre. /4
II- Questions de langue
/18
1. Dans les deux premiers paragraphes, relevez une phrase au discours indirect. /1
2. A) Expliquez la formation du mot « intarissables » 1. 18
/1,5
B) Expliquez le sens de ce mot dans le texte.
/1,5
3. « Un matin, Papa a retrouvé le corps de Prothé ». Donnez la fonction des groupes de
mots suivants : un matin, Papa, le corps, de Prothé.
/4
4. Réécrivez le passage ci-dessous en remplaçant Je par Elles. Vous ferez toutes les
modifications nécessaires. /10
« Je n'ai pas quitté le pays, je l'ai fui. J'ai laissé la porte grande ouverte derrière moi et je
suis parti, sans me retourner. Je me souviens simplement de la petite main de Papa qui



Bonjour j’ai besoin d’aide je ne comprends rien aux texte c’est à rendre pour demain !!!!!

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