L di Mee des ombres DOCUMENT A Texte littéraire Une mission qui mena Jean-François à Paris lui montra combien il était formé et pris par la vie clandestine. Qua
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semayilmaz2007
Question
L di Mee des ombres DOCUMENT A Texte littéraire Une mission qui mena Jean-François à Paris lui montra combien il était formé et pris par la vie clandestine. Quand Jean-François débarqua à la gare de Lyon', il portait une valise qui contenait un poste-émetteur anglais, parachuté quelques s jours auparavant dans un département du centre. Un homme pris avec un pareil bagage était voué à mourir dans les tortures. Or, ce matin-là, des agents de la Gestapo et de la Feldgendarme- rie³ contrôlaient tous les colis à la sortie de la gare. le Jean-François n'eut pas temps de réfléchir. Près de lui un 10 enfant aux gros genoux, aux mollets grêles, trottait péniblement derrière une femme âgée. Jean-François prit l'enfant contre sa poi- trine et tendit en même temps sa valise à un soldat allemand qui s'en allait les bras ballants. Porte ça, mon vieux, dit Jean-François en souriant. Je n'y arri- 15 verai jamais seul. Le soldat allemand regarda Jean-François, sourit aussi, prit la valise et passa sans examen. Quelques instants après, Jean-François était assis dans un compartiment de métro, sa valise entre les jambes. Mais la matinée n'était pas bonne. A la station où Jean-François 20 s'arrêta, il trouva un nouveau barrage formé, cette fois, par la police française. Jean-François dut ouvrir sa valise. Qu'est-ce que vous avez là? demanda l'agent. - Vous le 25 cité : un poste de TSF5. Alors ça va, passez, dit l'agent. Riant encore de ces deux réussites, Jean-François remit le poste- émetteur à un revendeur de meubles de la rive gauche. Celui-ci le pria à déjeuner. Il avait justement échangé la veille une table de nuit contre une belle andouillette fumée et un peu de beurre et il voulait 30 à tout prix partager ce festin avec son camarade. - Venez sentir ça, dit le marchand. voyez bien, brigadier, dit Jean-François avec simpli- - - 176